Histoire
St. Benoît
Au 6ème siècle, St Benoît était abbé d'une communauté florissante au Mont Cassin en Italie. Il écrivit une Règle à la demande de ses moines. Fruit de la tradition monastique primitive, sa Règle a été suivie par un grand nombre de moines et moniales depuis quinze siècles.
Elle répand l'esprit de l'Evangile et est caractérisée par une approche humaine et équilibrée. Par dessus tout, le Christ en est le centre; nombreux sont ceux et celles qui L'ont suivi selon la tradition bénédictine : "Ne rien préférer à l'amour du Christ".
Les Cisterciens et St Bernard
Au 11ème siècle, trois moines bénédictins, St Robert de Molesmes, St Alberic et St Etienne Harding (cf. l'icône), ont voulu suivre la Règle de St Benoît dans toute sa richesse. Avec un groupe d'autres moines partageant le même désir d'une vie simple, ascétique et fraternelle, ils s'installèrent à Cîteaux en Bourgogne, où le 'Nouveau Monastère' fut fondé en Mars 1098. On les appela les moines Cisterciens.
Le Nouveau Monastère connut de nombreuses difficultés au début et risquait de s'éteindre, mais en 1112, St Bernard arriva avec 30 de ses amis et membres de sa famille. Leur arrivée redonna vie et vigueur à Cîteaux. Bientôt le monastère prospéra tant que de nouvelles fondations ont vu le jour dont Clairvaux en 1115 avec St Bernard pour abbé. Bien que St Bernard ne soit pas un des fondateurs de Cîteaux, il joua un rôle-clé dans le développement du nouvel Ordre. Au moment de sa mort, en 1153, on comptait 353 monastères cisterciens à travers l'Europe.
Des femmes ont également voulu suivre l'idéal cistercien et de nombreux monastères féminins ont été fondés dont plusieurs dans les Flandres Françaises.
Les Bernardines
Les Abbayes de Notre Dame de la Brayelle à Annay (fondée en 1196) Notre Dame de la Woestine à St. Omer, (1217) et Notre Dame Des Près à Douai (1221) étaient trois maisons cisterciennes de femmes en Flandres. Comme tous les monastères en France, ces Abbayes ont été supprimées à la Révolution Française en 1789, et leurs membres dispersés.
Trois moniales, une de chaque Abbaye, se sont retrouvées après la Révolution avec pour seule préoccupation le rétablissement de leur vie monastique cistercienne.
Après plusieurs années d'exil, se déplaçant d'un lieu à un autre, elles finirent par s'établir dans le petit village d'Esquermes, près de Lille, et furent reconnues officiellement en 1827.
Les trois soeurs fondatrices ne voulaient rien d'autre que retrouver la vie cistercienne à laquelle la Révolution française les avaient obligé à renoncer. En 1936, s'appuyant sur le multiples liens informels déjà tissés, des liens spirituels furent officiellement établis avec les Cisterciens de la Stricte Observance (Trappistes). Et en 1955, les Bernardines furent officiellement reconnues par l'Eglise comme un Ordre de Moniales Cisterciennes avec des voeux solennels.