« En concevant la Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le temple à son père, en partageant les souffrances de son Fils qui mourait sur la croix, Marie a coopéré à l’œuvre du Sauveur d’une façon absolument incomparable, par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour la restauration de la vie surnaturelle dans les âmes. Voilà pourquoi elle est notre mère dans l’ordre de la grâce….
Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils qui n’ont pas achevés leur pèlerinage, et qui vivent au milieu des dangers et des angoisses, jusqu’à ce qu’ils aient le bonheur de parvenir à la patrie.
C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Eglise sous les titres d’Avocate, d’Auxiliatrice, de Secourable, de Médiatrice. » (Extrait de Vatican II – l’Eglise)
« Elle est cette noble étoile de Jacob, nous dit St Bernard, dont les rayons illuminent le monde entier, dont la splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers ; elle illumine le monde et échauffe les âmes bien plus que les corps, elle enflamme les vertus et consume les vices …
Ô toi qui te vois ballotté dans le courant de ce siècle au milieu des orages et des tempêtes plus périlleusement que si tu marchais sur terre, ne détourne pas les yeux de l'éclat de cet astre si tu ne veux pas être accablé par les tempêtes. Si les vents de la tentation s'élèvent, si tu rencontres les écueils des tribulations, regarde l'étoile, invoque Marie. Si tu es submergé par l'orgueil, l'ambition, la trahison et l'envie, regarde l'étoile, invoque Marie. Si la colère, l'avarice ou les concupiscences de la chair secouent le navire de ton esprit, regarde Marie. Si, accablé par l'énormité de tes crimes, confus de la laideur de ta conscience, effrayé par l'horreur du jugement, tu commences à t'enfoncer dans le gouffre de la tristesse, dans l'abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les dangers, dans les difficultés, dans les perplexités, pense à Marie, invoque Marie. Que ce nom ne s'éloigne pas de tes lèvres, ni de ton cœur ; mais, pour obtenir ce que tu implores par son suffrage, n'oublie pas les exemples de sa vie. En suivant Marie, on ne dévie pas ; en la priant, on ne saurait désespérer ; en pensant à elle, on ne se trompe pas. Si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas ; si elle te protège, tu ne craindras pas ; si elle te guide, tu ne connaîtras pas la fatigue ; et si elle t'est favorable, tu es sûr d'arriver. Et ainsi tu comprendras par ta propre expérience combien cette parole est juste : Le nom de la Vierge était Marie... »
(St Bernard sur les Gloires de la Vierge Marie)